
L’entrepreneur et la logique formelle d’entreprendre
L’entrepreneur et la logique formelle d’entreprendre
De Dr Djamel Benkrid
Entreprendre c’est exploiter le potentiel qui existe au sein de chacun de nous, entreprendre c’est localiser l’esprit de l’initiative à travers la force et la volonté humaine, la volonté de puissance de chaque force qui se situe à l’intérieur de soi-même, c’est ainsi que nous essaierons d’analyser la dynamique managériale à travers l’esprit empirique qui se manifeste dans la détermination de l’agent économique. La raison a toujours raison dans l’esprit managérial, la question doit être analysée dans le rapport structurel qui existe dans la relation entre la raison et l’entreprenariat, c’est donc un objectif qui doit être fortifié dans une approche rationnelle dont les faits doivent s’installer dans l’action de l’activité tactique et stratégique, la stratégie est notre but qui doit s’inscrire dans le processus de développement de la raison entrepreneuriale. Entreprendre dans la raison c’est répondre avec raison à des challenges qui peuvent être déterminés dans l’accumulation de la richesse, c’est aussi réaliser l’action de la gouvernance dans le sens managérial du terme, cependant si la dynamique est la mise en action de la raison qui représente la substance de l’entreprenariat, l’action d’entreprendre dans la nature de la raison consiste à créer une relation interférentielle qui permet au chef d’entreprise de satisfaire les objectifs définis dans le cadre rationnel.
Le but d’un entrepreneur est, de réaliser un profit dans l’action du management et de minimiser les coûts et, d’autre part, de satisfaire la demande pour créer de la richesse à partir de l’offre. Mais il faut des conditions qui permettent l’émergence de la dynamique managériale à travers le postulat rationnel de l’entrepreneur. Il est primordial de comprendre le lien entre l’optique d’un raisonnement raisonnable et la problématique de l’entreprenariat, le point cardinal dans cette vision se manifeste dans la logique rationnelle, il est nécessaire que l’esprit d’entreprendre s’articule autour du concept de l’innovation. L’innovation est dans l’esprit du management, et l’entrepreneur est seul capable de mettre en œuvre une détermination logique pour valoriser l’action de la raison dans l’esprit de la logique. La gouvernance est le fondement de toute raison qui se veut audacieuse dans l’activité économique à partir d’une vision novatrice dans le sol du management. Il est fondamental de prendre des risques afin que l’audace soit intégrée dans la cadre formel et structurel de la logique économique, la raison restant toujours omniprésente dans l’esprit. C’est ainsi que la question récurrente, à savoir : « la raison peut-elle permettre d’entreprendre des actions et des initiatives afin d’optimiser le projet ? », dans cette problématique de la raison et de l’entreprenariat, va mobiliser des idées conceptuelles qui vont permettre à l’entrepreneur d’être réellement un dirigeant au sens propre du mot. Être raisonnable, dans l’entreprenariat, c’est donc être capable de lancer des défis, être capable de mettre en œuvre l’ensemble des paramètres nécessaires à la réussite du projet. Entreprendre, c’est donner un sens à son existence en demeurant pragmatique dans ses choix. En effet, gagner le pari de la réussite représente un parcours où l’audace et la détermination sont nécessaires. Entreprendre est une raison d’être, c’est une vision de soi dans le paradigme de bâtir un projet dans un esprit déterminé par la recherche d’un optimum permettant de réaliser ce projet, mais il est de toute évidence et de toute instance qu’être entrepreneur, c’est entreprendre une action qui ne se limite pas à rechercher une satisfaction personnelle , elle peut être aussi une satisfaction sociétale qui s’inscrit dans un processus de valorisation d’un projet permettant au collectif d’être satisfait de l’action et de son bilan. Entreprendre une action managériale, c’est être acteur et auteur en même temps, c’est donc une piste de la structure d’entreprenariat qui doit être prise en charge par une gestion optimale de l’entrepreneur. L’épanouissement, l’audace, la détermination, le courage sont les facteurs déterminants dans le processus d’entreprendre. En effet l’entrepreneur va être appelé à assumer sa propre connaissance, il est au cœur d’un dispositif qui le met aux antipodes de la résignation et du renoncement. Entreprendre avec courage c’est assumer le goût et le désir de l’aventure dans sa nature globale. Certes, la raison s’articule autour de l’esprit rationnel de l’action managériale et, par conséquent, la responsabilité doit être mesurée et assumée afin que l’entrepreneur ne soit pas démotivé dans sa quête. Il est important de voir et d’observer de près la nature même du risque qui peut être associé à l’aventure d’entreprendre dans des conditions difficiles, comme l’existence d’une information erronée ou l’absence de canaux de communications. Ainsi donc, un entrepreneur qui s’aventure dans la construction d’un projet doit être doté d’une capacité à endurer les aléas endogènes et exogènes de l’activité économique. Entreprendre c’est être capable d’assumer l’aventure quels que soient sa rigidité et ses aléas, l’envie d’entreprendre est avant tout un sentiment qui permet à l’entrepreneur de se doter d’un courage absolu, puisqu’il sera dans l’obligation de prendre ses responsabilités en toute conscience. Notre synthèse doit montrer qu’entreprendre résulte de la raison formelle qui se manifeste dans une conscience de l’entrepreneur.
Djamel Benkrid est enseignant chercheur à l’université de Paris VIII. Il enseigne l’économie et les sciences sociales et humaines, son travail s’articule autour de la théorie économique et les sciences humaines et sociales à la fois, il a travaillé beaucoup sur les thèmes récurrents qui domine l’espace scientifique et intellectuelles.
Il a publié d’innombrables ouvrages sur la pensée et le despotisme , actuellement il travaille sur le renouveau de la théorie économique dans un nouveau paradigme lié aux mutations techniques et leurs influences sur la réalité sociale.